Aspects éthiques du prélèvement d’organes

En parallèle de la législation sur la transplantation d’organes, des recommandations ont également été émises par le Conseil d’Ethique.

  1. Le diagnostic de la mort cérébrale doit être posé dans des conditions bien précises (définies par la loi), utilisant les moyens les plus modernes de la technologie médicale.
  2. L’autorisation de prélever les organes devrait être donnée, soit par le patient lui-même, de son vivant, soit par la famille. Si la famille refuse, le prélèvement est interdit par l’éthique médicale.
  3. Obligations religieuses : les trois grandes religions (chrétienne, musulmane et juive) assurent que, dès l’instant où le prélèvement sur un mort permet de sauver la vie d’un autre être humain, ce prélèvement est permis. Pour certains cependant, le prélèvement d’organes représente une violation du cadavre et porte atteinte au culte des morts. En pratique, l’autorisation de prélèvement dépendra généralement des convictions de l’autorité religieuse (prêtre, imam, pasteur…) à laquelle la famille se réfère.
  4. Gratuité du don : la gratuité du don est d’application en toutes circonstances, aussi bien pour le donneur vivant que pour le donneur cadavérique. Si tel n’était pas le cas, la solidarité humaine céderait vite le pas à la cupidité. Les populations pauvres vendraient leurs organes que seuls les fortunés achèteraient. La greffe d’organes ne peut MORALEMENT donner lieu à aucun commerce ou bénéfice. Il faut cependant malheureusement constater que dans quelques pays, certaines dérives ont été rapportées.
  5. Anonymat : il est souhaitable que la famille du donneur ignore le nom du ou des receveurs : il faut éviter que des droits et des obligations se créent entre les deux familles.