Après une période d’attente parfois longue, un cœur compatible est disponible. Une partie de l’équipe de transplantation doit ramener le greffon au bloc opératoire le plus vite possible.
En parallèle, le reste de l’équipe fait venir le patient à l’hôpital et le prépare à l’opération. Une préparation délicate, son cœur étant, par définition, en mauvais état.
Le receveur sera équipé d’un certain nombre de cathéters et de monitorings qui vont être indispensables à la surveillance de tous les systèmes. Pose d'un électrocardiogramme, mesure de la pression artérielle-, monitoring du fonctionnement cérébral, de la température, du fonctionnement rénal et respiratoire. L’objectif est qu’aucun des organes ne présente de défaillance durant ou après l’intervention. Le travail des perfusionnistes, chargés d’assurer que tous les organes sont bien perfusés pendant la circulation extracorporelle, est essentiel.
Quant à la technique opératoire, elle a progressivement évolué au fil des ans pour améliorer la survie et le confort des patients. On est passé d’une transplantation hétérotopique, le cœur malade était laissé dans la cage thoracique et le greffon placé en parallèle vers des transplantations orthotopiques : retrait du massif cardiaque en laissant les deux oreillettes, pour aujourd’hui réaliser des transplantations avec des sutures bi caves. On ôte presque tout le massif cardiaque du patient et on ne laisse que le toit de l’oreillette gauche sur lequel on vient suturer le greffon.