Le foie

Le manque de greffon hépatique

Les donneurs vivants

Les techniques de prélèvement d’une partie du foie d’un donneur vivant ont été développées dans les années 1990, pour des receveurs pédiatriques (des petits enfants) qui étaient à cette époque particulièrement à risque de décès sur la liste d’attente. Elles ont été progressivement adaptées aux receveurs adultes, et le centre liégeois a développé un programme de transplantation hépatique à partir de donneurs vivants apparentés pour receveurs adultes, dès 2002 (ref1). Ce programme a permis une première européenne en 2002 au CHU de Liège, à savoir la transplantation à partir d'un donneur vivant une patiente témoin de Jéhovah, refusant donc l’utilisation de produits sanguins pour des raisons religieuses (ref2). 

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Dessin illustrant le prélèvement de la partie droite du foie chez un donneur vivant

Cependant le don vivant d’organes est grevé de complications non négligeables, et même parfois mortelles. En transplantation hépatique, ce risque est évalué à 40 % de complications après prélèvement de la partie droite du foie, et d’une mortalité de 0.5%. Il s’agit donc là d’une intervention lourde, à risque réel pour le donneur vivant, et qui est la seule intervention chirurgicale qui peut se terminer par une mortalité de 200%. 

Nous pensons, au vu de notre expérience, que le don vivant de foie pour un receveur adulte ne doit être réservé qu’au cas où un donneur cadavérique, même extrêmement marginal, ne peut être trouvé. C'est par exemple le cas pour des patients ne résidant pas dans un pays de la zone d'échange d' Eurotransplant, et qui ne peuvent légalement pas recevoir un greffon cadavérique en Belgique. Les donneurs cadavériques marginaux, et particulièrement les donneurs à coeur non-battant, peuvent permettre de diminuer le besoin de prélèvement chez le donneur vivant.