Le don d’organes :
une nouvelle forme de solidarité humaine…

A l’heure actuelle, la transplantation d’organes constitue une alternative thérapeutique telle que tous les moyens possibles doivent être mis en œuvre pour y recourir largement.

Les problèmes techniques liés à la plupart des greffes d’organes sont actuellement bien résolus. Les moyens de conservation des greffons, entre leur prélèvement chez le donneur et la transplantation chez le receveur, sont bien codifiés et permettent des échanges à travers toute l’Europe dans des conditions très satisfaisantes. Des progrès considérables ont été réalisés, ces dernières années, dans le domaine de la prévention du rejet, qui est devenue plus spécifique, plus efficace et moins dangereuse.

En bref, à l’aube du troisième millénaire, la transplantation permet à un grand nombre de patients considérablement amoindris par la maladie rénale, hépatique, pancréatique, pulmonaire ou cardiaque de renaître à la vie, de retrouver une véritable réinsertion socio-professionnelle et de renouer avec une vie de qualité.

Malheureusement, le problème majeur persistant en matière de transplantation reste la pénurie d’organes disponibles. En effet, si le nombre absolu de greffes réalisées annuellement ne fait que croître, il n’en existe pas moins un écart croissant entre le nombre de patients en attente de greffe et celui de transplantations effectivement réalisées. C’est dans ce contexte que s’inscrit le délicat problème du don d’organes. C’est parce qu’elle est mal informée que la population ignore l’utilité des prélèvements et surtout les conditions dans lesquelles ils sont réalisés.

Forcer chacun à réfléchir sur le don d’organes, forcer chacun, de son vivant, à se considérer, ou non, comme un maillon de cette chaîne de solidarité humaine et le faire savoir clairement, voilà le souhait des équipes de transplantation.

Professeur Arnaud DE ROOVER
Chef du Service de Transplantation
C.H.U. – Liège