Aspects socio-économiques de la transplantation

La transplantation d’organes constitue, dans la plupart des cas, un « mieux-être » pour les patients : « nouvelle vie » pour les greffés cardiaques et hépatiques, plus grande autonomie pour les transplantés rénaux, qui ne dépendent plus d’une machine pour vivre.

Les restrictions imposées par les traitements antérieurs (dialyse, médicaments,…) sont vite oubliées, parce que le patient se sent physiquement beaucoup mieux. Malgré toutes les complications possibles, la transplantation reste donc l’espoir le plus évident d’une parfaite réinsertion familiale, sociale, voire professionnelle. A ce stade, la collaboration de tout l’entourage du sujet est évidemment prépondérante. Information et discipline influenceront, par ailleurs, la réussite de la greffe et la qualité de vie du patient.

De plus, au niveau coût pour la société, il apparaît que la transplantation rénale est le traitement le moins onéreux de l’insuffisance rénale chronique à long terme.

La réhabilitation professionnelle devrait être rendue plus accessible par la greffe, mais de nombreuses réticences l’entravent, au niveau pratique :

  • Les employeurs ne sont pas toujours favorables à l’engagement de quelqu’un qui devra régulièrement se présenter à des visites médicales de contrôle (ce qui amène d’ailleurs parfois les patients à cacher leur état).
  • Les examens médicaux préalables à l’engagement peuvent éliminer les greffés, les médecins du travail ayant quelquefois tendance à les considérer comme des individus à surprotéger.
  • Les médecins-conseils des mutuelles n’autorisent pas toujours une reprise du travail, même à temps partiel.
    Certains patients s’installent délibérément dans un statut de handicapé.

Un effort des employeurs, des médecins-conseils des mutuelles et des médecins du travail doit donc être entrepris, afin de démystifier la transplantation. A cet égard, le rôle des associations de patients est important, car il permet de dédramatiser la greffe, de sensibiliser et d’informer le public et les instances ministérielles, mais aussi les futurs transplantés et leur famille.